Mettant en avant sa conversion aux énergies renouvelables, Mme le Maire souhaitait faire valider son projet d'ombrières sur le parking de la salle polyvalente ; projet d’abord suggéré puis proposé clés en mains par le département de la Savoie.
Quoi de mieux pour inspirer confiance et suivre leurs propositions !
Il s'agit en pratique de louer le parking à la société Savoie EnR Ombrières qui installera les équipements à ses frais et les exploitera pendant 30 ans. En échange, versement d'un loyer et possibilité de faire de l'autoconsommation essentiellement sur les bâtiments de la commune. Projet en réflexion depuis plus de 1 an, mais bien peu d'informations disponibles en dehors de ces principes généraux.
Au final, les élus ont reçu la convention d'occupation temporaire à valider la veille du conseil municipal.
Et là, surprise, peu de précisions
techniques si ce n'est du matériel quasi exclusivement chinois, un tarif de
vente d'électricité obsolète de 2023, un loyer bien faible non indexé sur les
30 ans, aucune garantie sur l'autoconsommation, bref un tapis rouge déroulé
à la société Savoie EnR Ombrières !
Incompréhensible d’autant plus qu’un élu de Mme le Maire est expert dans un
bureau d’études photovoltaïques et qu’il n’a jamais été inclus dans les
réflexions.
Deuxième surprise : lors d’échanges mouvementés, certains élus ont compris, car il fallait lire entre les lignes, que cette société Savoie EnR Ombrières est en fait basée en Bretagne, dirigée par le président de la société privée bretonne See You Sun qui en possède 60% du capital.
Bref, Savoie EnR Ombrières est bien éloignée de la Savoie.
Beaucoup de dissonances et d'éclats de voix, parfois excessifs, au sein du
conseil au point que Mme le Maire, sous la menace de nombreux votes possiblement
négatifs, consent à revoir de manière plus participative la convention.
La suite au prochain conseil le mardi 21 mai.
Au-delà de ces constats, Daniel propose un projet plus ambitieux et plus novateur : que la commune s'empare elle-même du projet, accompagnée bien sûr d'un bureau d'études spécialisé en photovoltaïque, installe et exploite les équipements puis mette en place une autoconsommation collective pour les bâtiments communaux et les habitants qui le souhaitent. Cela s'appelle une communauté énergétique.
Ainsi les bénéfices du photovoltaïque resteraient sur le territoire au lieu de partir en Bretagne.
Le coût du projet serait identique, de l'ordre de 500 000 €, largement réalisable par rapport au budget de la commune d'autant que le retour sur investissement serait largement positif. Mais non, cette suggestion qui met du lien avec les habitants n’est pas du tout à l'ordre du jour !
Mme le Maire n'aurait-elle pas les épaules assez larges pour porter un
tel projet ?
La mairie préfère, à la place, solariser les toits de la maison des associations
et de l'école primaire, 50 000 € chacun. Plus simple ? Peut-être mais projet
nettement moins rentable pour la commune. Dommage !